Effrayer des internautes afin de les inciter à contacter un faux support technique est une méthode très prisée des escrocs.
Une fenêtre apparaît sur l’écran de l’ordinateur. Elle signale que Windows vient de détecter la présence d’un virus dangereux et invite l’utilisateur de la machine à appeler le service « support » de Microsoft sans attendre ou à télécharger un logiciel seul apte à régler le problème. Dans le feu de l’action, certains s’exécuteront et paieront quelques dizaines, voire centaines d’euros, un faux antivirus ou un service de dépannage bidon. Explications.
Cette escroquerie très répandue porte le nom « d’arnaque au faux support informatique ». Vous l’aurez compris, elle consiste à effrayer la victime (via une fenêtre web, un SMS, un courriel…) afin de l’inciter à contacter un pseudo service support qui, moyennant finance, via un faux dépannage en ligne ou la fourniture d’un logiciel inutile, règlera un problème qui, en fait, n’existe pas. Pour « rassurer » la victime, les escrocs n’hésitent pas à se faire passer pour des entreprises réputées disposant réellement d’un support technique (éditeur de système d’exploitation, de logiciels bureautiques, d’antivirus, fabricant de matériel informatique, éditeur de moteur de recherche ou de navigateur…).
Quelques règles à suivre
Compte tenu du nombre important d’arnaques au faux support technique, le site public de cyber mal-suiveillance a récemment mis en ligne une fiche pratique présentant la conduite à tenir pour éviter de se faire avoir ou pour limiter les dégâts.
Les auteurs de la fiche précisent ainsi qu’après apparition du message sur l’ordinateur :
- il ne faut jamais répondre (et surtout ne jamais appeler le numéro indiqué ou cliquer sur le lien proposé) ;
- il est conseillé de redémarrer la machine (cela est généralement suffisant pour faire disparaître le faux message d’alerte. Si ce n’est pas le cas, il faut purger le cache du navigateur, supprimer les cookies et réinitialiser les paramètres du navigateur par défaut, voire réinstaller le navigateur) ;
- il faut lancer une analyse antivirus ;
- il faut faire opposition pour bloquer l’éventuel paiement effectué (virement, carte bancaire…) ;
- il faut signaler les faits sur la plate-forme gouvernementales et, le cas échéant, porter plainte.